Adrien Krasniqi
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Histoire de revenant : page 3

ACTE II

Monde parallèle ...

C'est un endroit étrange, insolite. C'est en fait un monde parallèle. Les hommes et femmes sont tous vêtus de grandes toges de toutes les couleurs. Au centre de la salle se trouve une femme, assise sur une espèce de trône. C'est la reine Tiziana.

Tiziana : mes frères, il est grand temps pour nous de découvrir le monde humain ! Nous vivons dans ce monde parallèle depuis notre plus tendre enfance. N'avez-vous pas envie de découvrir le monde, et d'agrandir votre culture encore un peu plus ?

Tous : oui, reine Tiziana ! Allons-y !

Tiziana : du calme, mes frères ! Les humains sont des barbares ! Ils nous tueraient s'ils devinaient que nous n'appartenons pas à leur espèce. C'est pourquoi il faut être bien prudent. Je vous recommande ...

Un homme arrive en courant. Il se nomme Pipon.

Pipon : ma reine ! Ma reine vénérée ! Le roi Biouba a encore frappé ! Quatre de nos plus vaillants guerriers ont été tués ! Paix à leurs âmes ! Et le Paradis a fermé ses portes pour cause de figurines mélangées ! Je n'ai pas bien compris, en tout cas le Paradis est clos.

Tiziana : je sais tout ça, Pipon, je sais. Le Paradis est pour nous le seul moyen de communiquer avec des gens de l'autre monde. C'est pourquoi je proposais à mes hommes de nous rendre sur Terre, afin d'y faire le tour du monde. Ainsi nous serons assez casés en matière d'humains et nos scientifiques pourront finir de rédiger leurs rapports scientifiques. Si par malheur ils échouent, notre monde disparaîtra. C'est un sort du grand sorcier Prichka, seul humain avec qui nous pouvons communiquer. Mais c'est un sale type ! Un homme méchant qui ne nous aime pas et nous a jeté une malédiction ! Il faut vite se rendre sur Terre ! Ainsi les scientifiques finissent leurs rapports, la malédiction s'annule et Prichka ne nous embêtera plus.

Une femme : je me demande bien, parfois, pourquoi nous sommes nés dans ce monde affreux !

Tiziana : silence, Evana ! Nous avons des facultés mentales incroyables que les humains ne possèdent pas. Nous savons qu'ils existent, alors qu'ils ne se doutent pas une seconde que ...

Un gros bruit. Un homme à l'air méchant arrive sur scène, puis jette un regard glacial à Tiziana.

Prichka : alors, sous-être ? Tu veux tenter avec ton peuple une intrusion dans notre monde ?

Tiziana : c'est toi le sous-être, par ta méchanceté et ton manque de pitié ! Prichka, disparais !

Tiziana : calme-toi belle princesse, maintenant que le problème du rapport sur les humains est réglé et que vous avez trouvé la solution pour le résoudre, je voudrais ajouter une petite chose à votre mission ...

Tiziana : jamais !

Prichka : c'est ça ou je démolis ton monde ! Que préfères-tu ? Vivre ou mourir ? Moi tu ne peux pas me tuer, je suis immortel. Mais vous autres, vous êtes si faibles ! ( il rit méchamment ). Non, tu es obligée d'accepter, créature ! Sans quoi tu t'en vas à jamais !

Tiziana : je te déteste, Prichka ! Tu apportes le malheur et la panique là où tu passes ! ( Elle se tourne vers les gens de son espèce). Mes frères, je crois que nous sommes obligés dans ces conditions d'accepter la nouvelle mission ... Je suis désolée.

Prichka : tu comprends vite, on dirait ! Ma mission est claire: demande à tes médecins de créer une potion pour ressusciter les morts. Je ferai revivre ma famille, et ensemble nous dominerons le monde ! Mon monde !

Tiziana : tu es diabolique, Prichka. Je te déteste. Disparais d'ici ! Vermine !

Prichka : attention, petite insolente ! Tu pourrais regretter tes propos !

Il s'en va.

Tiziana : une potion pour ressusciter les morts ! Comment est-ce possible ? Faites-moi passer une annonce comme quoi je recherche les médecins les plus performants ! Immédiatement ! Allez ! Je déteste ce Prichka ! Pourquoi s'en prend-il à nous ?

Evana : ça, princesse, ne cherche pas à savoir. Il ne faut pas de raison pour la méchanceté, tu sais.

Tiziana : oui, je sais. Bien sur que je sais ! Pipon, autre chose ?

Pipon : non, belle princesse. Du moins pas pour le moment.

Tiziana : merci, Pipon. Je me retire dans mes appartements.

Tiziana s'en va, suivie de tous. Seule Evana reste en scéne.

Evana : monde de bruts ! Cruel destin !
Pourquoi suis-je née ici ?
Pourquoi pas là-bas ?
Je dois sans cesse jouer un rôle d'hypocrite !
Faire semblant d'adorer Tiziana !
Mais je la déteste !
Comment Prichka est-il entré en contact avec nous ?
Grâce à moi !
Et il m'a promis que si nous échouons, je ne mourrai pas.
Je n'en peux plus de cette vie !
Partagée en deux continuellement !
Je ne peux plus le supporter !
Je vais bientôt mourir, sans doute !
Mais je dois me ressaisir ! Je suis méchante !
Je ne suis pas sensible !
Allez, ma vieille, du nerf !
La tristesse va sûrement passer.
Un peu de repos et ce sera bon...

A son tour, elle s'en va de la scène.

– 3 –



Adrien Krasniqi : "L'amor et la mort"

— Cette page est dédiée à notre fils, Adrien —